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LE BRAINSPOTTING

La découverte de cette approche thérapeutique …

Cette approche est mise au point par David GRAND en 2003. C’est un thérapeute américain spécialiste de la psychotraumatologie. Il souhaitait améliorer l’EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires), afin d’aider les patients très traumatisés comme les victimes de l’attentat terroriste des World Trade Center. À la différence de l’EMDR, le Brainspotting n’a pas besoin d’hypothèse de départ : on peut partir d’une situation assez vague comme la dépression, la douleur ou simplement la tristesse. C’est un outil qui permet de traiter mais aussi de diagnostiquer.

Il l’a découverte lors d’une séance d’EMDR avec une de ses patientes.

Pendant une année, chaque semaine, il recevait en thérapie EMDR une jeune patineuse sportive qui exerçait le patinage artistique à un haut niveau ne parvenant pas à maîtriser la triple-boucle. En 2003, alors qu’il effectuait des va-et-vient réguliers avec sa main devant les yeux de sa patiente, en diminuant la vitesse du passage de ses doigts dans son champ visuel, il s’aperçut que les yeux de la jeune patineuse sursautaient, se figeaient. En l’invitant à maintenir son regard sur un de ces points, sa patiente vit alors passer des situations traumatiques de son passé, tout en étant traversée par des vagues d’émotions et de pleurs. Curieusement, le matériel mnésique apparu à ce moment-là avait pour une grande part déjà été travaillé en séances d’EMDR. Et à la grande surprise de D. Grand, ce matériel recelait encore des perturbations importantes. Le lendemain matin, sa patiente l’appelait depuis sa séance d’entraînement : « j’ai réussi la triple-boucle ! Plusieurs triple-boucles ! ». Et ce blocage n’est jamais réapparu.

David GRAND comprend que « La direction de notre regard impacte notre ressenti ». Il développe et perfectionne sa technique et propose ensuite une nouvelle manière de travailler avec ses patient(e)s.

Son postulat de base est de considérer que : notre champ de vision et nos positions oculaires sont reliés à nos expériences.

Il nomme cette approche thérapeutique le Brainspotting (BSP).

Cette approche arrive en France dans les années qui suivent grâce à l’IETSP -Institut Européen de Thérapies Somato-Psychiques- situé à Paris et dirigé par Bernard MEYER et Françoise PASQUALIN.

Le brainspotting est  une thérapie à part entière, mais peut aussi être considérée par l’auteur comme une approche complémentaire à d’autres approches thérapeutiques, approches orientées vers le traitement des traumatismes (EMDR, Somatic Expériensing, EFT, etc) ou approches plus classiques.

Quand faire du brainspotting ?

La décision d’entreprendre cette thérapie se fait lorsque le patient perçoit que les thérapies d’approche classique centrée sur la parole sont inefficaces ou que d’autres pratiques ne lui ont pas permis d’accéder à un mieux être. Le brainspotting est en effet une thérapie qu’on peut qualifier de non-cognitive car elle ne passe pas par le néocortex, qui régit les fonctions cognitives « supérieures » dont le langage. Elle est de ce fait une porte d’entrée aux zones cérébrales non-verbales, qui ne sont pas accessibles aux thérapies classiques qui mettent la parole au centre de la thérapie. Cela représente un immense et extraordinaire progrès, car la plupart des patients ignorent l’origine de leurs problèmes.

Le thérapeute formé en EMDR peut aussi décider (tout en informant son patient) d’introduire le Brainspotting lorsque le symptôme résiste ou bien quand une sensation corporelle désagréable persiste. Le Brainspotting peut ainsi être introduit en cours de traitement EMDR lorsque le traitement adaptatif de l’information semble bloqué ou lorsqu’une problématique reste enkystée malgré les cibles de traitement effectuées en EMDR.

Cette approche thérapeutique est tout à fait adaptée dans le cadre d’une première démarche thérapeutique. L’avantage est que cette approche ne nécessite pas de comprendre l’origine d’apparition du symptôme ou de la problématique, de maîtriser une analyse détaillée de son histoire (ni de mettre au jour une relation cause -effet), ou de donner un sens à l’apparition du symptôme (cf. interprétation). En effet, le Brainspotting est une thérapie qui se contente de placer le patient dans la pleine conscience de ses sensations corporelles (tout en restant relié à la problématique). Cette approche peut donc être pratiquée dès la première séance et elle convient très bien aux personnes qui n’ont pas le souhait de passer de nombreuses séances à raconter leur parcours de vie. La souffrance est une condition suffisante pour entreprendre un suivi thérapeutique en Brainspotting.

Le processus thérapeutique en Brainspotting

Cette approche thérapeutique s’appuie sur des connaissances plus récentes liées au fonctionnement du cerveau. Elle utilise le champ visuel et les émotions pour accéder à une partie émotionnelle du cerveau profond (cerveau limbique, le tronc cérébral jusqu’à la moelle épinière) qui engramme les expériences traumatiques. C’est une thérapie corps/cerveau ou les « Brainspots » permettent d’atteindre les centres cérébraux de la mémoire traumatique où se situent les souffrances psychiques.

Le cerveau est considéré comme un mécanisme conduit par son instinct de survie essentiel avec ses capacités d’adaptation uniques. Un trauma vient interrompre ces capacités humaines innées et laisse des aspects de l’expérience non traitées par ce dernier et non achevées dans le système neuronal du patient, ce qui entraîne une barrière neurologique dissociative qui elle-même bloque la communication cérébrale interne et entrave le potentiel de résolution et d’adaptation du cerveau.

La technique du Brainspotting  invite le cerveau à se mettre en configuration optimale pour se réguler et réguler les mémoires traumatiques non résolues, et ainsi s’autoréparer. Neurobiologiquement, le Brainspotting permet un retraitement et une libération des expériences et des symptômes hors d’atteinte de l’esprit conscient et des capacités verbales et cognitives. Cette méthode travaille avec le cerveau profond et le corps par l’intermédiaire de son accès direct aux systèmes autonome et limbique. Le Brainspotting est par conséquent une approche physiologique avec des conséquences psychologiques.

Le Brainspotting intègre le « modèle de double accordage » (l’accordage est la capacité à prendre en compte la perspective de l’autre lors d’une interaction et d’y répondre de manière harmonieuse par un ajustement adapté dans un espace spécifique) similaire au « modèle de la neurobiologie interpersonnelle » de Siegel. Le double accordage combine l’accordage relationnel du thérapeute au patient, qui est central dans le modèle interpersonnel, avec l’accordage neurobiologique. Autrement dit, le Brainspotting est organisé autour de l’accordage de la relation patient-thérapeute et de l’accordage du cerveau et du corps.

Déroulement d’une séance

Lorsque le thérapeute a installé la confiance avec son patient et pris suffisamment de temps avec lui pour identifier la problématique, il évalue ensuite le niveau de perturbation de cette problématique en aidant si nécessaire le patient à l’activer.

L’activation se fait en invitant le patient à entrer à l’intérieur de lui-même et à faire tout ce qui est nécessaire pour bien ressentir où est localisé une réaction dans son corps en lien avec le problème évoqué. Parfois, l’explication de la problématique suffit. Le processus requiert donc la Pleine Conscience du sujet, autrement dit, le thérapeute demande au patient d’être très attentif à ce qu’il se passe dans son corps.

Puis avec l’aide d’un pointeur (une baguette télescopique), le thérapeute utilise une des méthodes de cette approche pour rechercher le brainspot. Le brainspot est la réponse du cerveau à l’activation ciblée associée à une position oculaire désignée. En bougeant le pointeur, il aide le patient à localiser dans l’espace une position oculaire correspondante à l’activité réflexe observée par le thérapeute ou ressentie intérieurement par le patient. Le réflexe oculaire est soit un vacillement, un clignement d’œil, une dilatation ou une constriction des pupilles, des tics ou des mimiques faciaux, un mouvement des pieds, un reniflement réflexe, ou un léger déplacement du corps, une sensation dans le corps. Le brainspot n’est pas un seul point dans le cerveau, mais correspond à un réseau d’activation dans le cerveau profond qui se reflète dans le corps par une activation corporelle (somatique).

Lorsque le brainspot semble localisé, on dit que le patient est « activé ». On observe souvent un tressaillement des yeux, ou bien le regard qui se fixe, ou encore des tics du visage. Ces réflexes involontaires signalent qu’une ou des zones pertinentes du cerveau profond ont été localisées, les « brainspots ».

Le thérapeute peut affiner sa recherche pour vérifier que le brainspot n’est pas plus actif autour. Il se met alors en accord avec le patient pour trouver le brainspot le plus actif (au niveau intensité de la réponse). Après avoir donné quelques brèves consignes, le thérapeute s’immobilise avec le pointeur sur cette zone dans l’espace et demande au patient de fixer le brainspot sans bouger pendant plusieurs minutes. La position oculaire liée à l’activation émotionnelle traumatique va permettre au cerveau profond (qui a signalé par un réflexe qu’une zone pertinente a été localisée) de traiter, puis de libérer les expériences négatives ou traumatisantes et les symptômes associés.

Les brainspots permettent d’accéder au niveau des zones sous-corticales, à savoir les zones cérébrales non-verbales et non-cognitives du cerveau, qui contiennent le réseau de mémoire en relation avec les troubles psychiques. Ces zones ne sont pas accessibles par la thérapie verbale et cognitive. En fixant son regard sur le brainspot pendant quelques minutes, le patient assiste à un déroulement d’images liées à sa problématique et son cerveau va alors commencer à élaborer des solutions, à donner une autre représentation de la situation. Grâce à cette capacité d’intégration et de créativité du cerveau, il va évoluer vers un apaisement du patient. C’est un processus d’auto-guérison surprenant, avec une absence d’interprétation du thérapeute.

Le brainspotting s’appuie sur la capacité naturelle du corps à « s’auto-scanner », c’est-à-dire à identifier un trauma et à en guérir. La thérapie vise à activer, stimuler et concentrer cette capacité naturelle.

La posture thérapeutique

Une bonne alliance thérapeutique reste un critère important à la réussite et ce, quel que soit l’approche thérapeutique, y compris pour les thérapies qui traitent le traumatisme et qui travaillent sur le cerveau. En effet, un patient qui ne se sent pas en sécurité avec le thérapeute ne permettra pas à son cerveau de traiter efficacement l’information. Les réflexes de protection étant enclenchés, le cerveau enverra des informations de vigilance comme s’il était en situation à risque ou de danger (sentiment d’insécurité, peur d’être de nouveau traumatisé).

Ce modèle fournit un cadre pour le traitement du patient où la pleine conscience est ciblée. Là où d’autres thérapies sont fondées sur la parole, le Brainspotting est fondé sur la pleine conscience. Le thérapeute est assis face au patient, il reste concentré et silencieux, à l’affût de la moindre activation. Il est à l’écoute des réactions et émotions du patient, mais aussi à l’écoute de ses propres émotions et réactions. Cette posture de pleine conscience permet d’accueillir sans jugement, sans anticipation, sans explication, ni analyse ou interprétation. Le cerveau n’a pas besoin de savoir pour traiter ou résoudre un traumatisme.

Une fois le brainspot identifié (accès au cerveau émotionnel et au corps), le thérapeute accueille le principe d’incertitude : c’est le cerveau du patient qui trouve l’issue tout seul ! Le thérapeute est dans une posture de pleine conscience, il entre dans l’accordage pour être en syntonie parfaite avec son patient.

Que permet de traiter le Brainspotting ?

  • Traitement des souffrances émotionnelles liées au traumatisme : la thérapie par la parole ne touche que les aires cérébrales propres au langage et non celles dans lesquelles sont enfouies les émotions et expériences physiques les plus profondes. Avec le brainspotting, le cerveau se concentre (à l’image d’un rayon laser) pour traiter et évacuer les traumas physiques et émotionnels stockés dans le cerveau et ressentis dans le corps. Les traitements pour des traumatismes complexes sont souvent plus long (parfois deux ans) que ceux pour les traumatismes simples.
  • Renforcement du traitement des problèmes physiques par réduction du symptôme et en favorisant le processus de guérison. Le brainspoting peut diminuer parfois même éliminer des symptômes qui n’ont pas pu être diagnostiqués ni surmontés comme la douleur et la fatigue. Rien n’est figé ! Toutefois, la pratique en brainspotting s’applique avec  prudence mais aussi avec optimisme sans exclure la poursuite des traitements médicamenteux ainsi que les suivis médicaux.
  • L’amnésie psychologique (cf. dissociation) en conséquence d’un événement traumatique tel un grave accident de voiture. Le brainspottig a pu montrer des résultats positifs pour des patients avec traumatismes crâniens et perte de mémoire. Certains symptômes liés à des lésions cérébrales peuvent être amoindris et une grande partie de la mémoire retrouvée. Lorsqu’un traumatisme psychologique est guéri, cela favorise  la guérison du traumatisme physique.

Le Brainspotting peut aussi traiter de nombreuses autres problématiques :

  • Souffrance dans sa vie personnelle,  relationnelle et affective
  • Souffrance dans sa vie professionnelle, épuisement
  • Blocage dans une performance sportive ou créative
  • Phobies
  • Addictions
  • Troubles alimentaires
  • Anxiété, troubles du sommeil, attaques de panique, angoisses
  • Troubles de l’attention, TDH
  • Deuils traumatiques ou deuils bloqués
  • Traitement des dépressions surtout si elles sont en lien avec un traumatisme
  • Asthmes
  • Bégaiements
  • Fatigue chronique
  • Fibromyalgie, douleurs chroniques
  • Echecs répétés

La thérapie brainspotting permet d’agir sur des états très résistants, mais elle est surtout étonnamment rapide, et à ce titre, elle surprend souvent les patients qui ont traversé un long parcours de soin.

 

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