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La thérapie familiale d’approche systémique…

En quoi cela consiste ?

L’approche systémique a émergée de l’école de Palo Alto, petite ville de Californie, dans les années 1950. Cette école a été le berceau de plusieurs équipes et institutions dont le dénominateur commun est d’avoir élaboré une approche systémique des relations humaines. Cette rencontre entre personnalités éminentes comme Bateson, Von Foerster, Satir, Weakland, Haley, Don Jackson et Watzlawick a permis d’élaborer une nouvelle théorie de la communication, des relations humaines, et une conception du changement donnant lieu à des pratiques de thérapie et d’intervention profondément novatrices.

L’école de Palo Alto n’a pas « inventé » la démarche systémique, mais son mérite est d’avoir cherché à l’appliquer de façon méthodique et rigoureuse au domaine des relations humaines et aux problèmes des troubles psychiques. D’autres disciplines comme la Cybernétique (décrite en 1947 par Norbert Wiener) et la « Théorie Générale des Systèmes » (TGS) du biologiste et philosophe autrichien Von Bertalanffy (1968) ont contribué à élaborer cette nouvelle méthode pour aborder les phénomènes systémiques complexes.

On définit l’approche systémique comme une approche holistique car elle considère l’objet à étudier dans sa globalité et sa complexité.

Bertalanffy introduit le concept d’interaction, présupposant ainsi qu’un système implique une interdépendance entre les parties. Il ajoutera que le tout ne se résume pas à la somme des parties. La systémique prend en compte les relations, et les interactions entre les éléments qui composent un système.

L’approche systémique est donc considérée comme une méthodologie transdisciplinaire visant à donner une représentation opérationnelle d’un système. 

Depuis la naissance de cette méthodologie, de nombreuses écoles sont nées et de nombreuses approches thérapeutiques systémiques se sont constituées. Parmi ces écoles, les plus connues sont : l’approche Contextuelle, Constructiviste, Constructionniste, Stratégique, Structurale, Psychanalytique, Narrative, et l’école de thérapie familiale de Rome (Andolfi), école systémique de Milan (Selvini-Palazzoli). Des théories se sont aussi greffées à cette méthodologie comme par exemple la théorie de l’attachement. Contrairement à d’autres approches, la systémique est une approche vivante qui s’enrichit et évolue constamment.

En thérapie familiale d’approche systémique…

… l’individu fait partie d’un système (sa famille), voire de plusieurs systèmes. Il est donc influencé dans sa façon d’être, aussi bien par lui-même que par les autres et son environnement.

La perspective systémique voit les problèmes du patient sous l’angle de la relation avec les différents contextes dans lesquels il vit. Ainsi, pour mieux comprendre et faire évoluer les problèmes du patient dans son présent, le thérapeute va s’intéresser à son contexte de vie au sens large.

Le (ou les) thérapeute(s) travaille(nt) donc avec le groupe d’appartenance de la personne, il(s) convoque(nt) tous les membres d’une famille vivant sous le même toit et parfois les membres de la famille élargie si cela est pertinent à la prise en charge thérapeutique. Exceptionnellement, d’autres acteurs (tels que des professionnels d’accompagnement sociaux ) peuvent aussi être invités à participer à la thérapie familiale.

Dans l’approche systémique, on considère que la personne, au moment présent, est le produit de tous ses apprentissages antérieurs. Si le problème trouve souvent ses sources dans des événements passés, seul le présent détient la solution. C’est pourquoi, le thérapeute familial fait en sorte de reconnaître le passé dans l’identité actuelle de la personne, tout en essayant de modifier les conséquences négatives des expériences passées qui créent en partie les difficultés actuelles.

La thérapie familiale d’approche systémique est une thérapie qui accorde aussi une grande attention aux aspects émotionnels ainsi que cognitifs des difficultés vécues par le patient, et également aux émotions et réactions de son entourage.

Elle se distingue des autres approches psychothérapeutiques, en ce sens où la personne n’est pas la seule analysée dans la démarche thérapeutique. Plus précisément, la thérapie familiale s’intéresse aux relations et aux interactions entre les membres d’une même famille. Elle s’adresse par exemple aux parents dont un enfant présente un comportement inquiétant ou un symptôme (ex : trouble du sommeil, trouble alimentaire, repli, tristesse, dépression, consommation drogue, mauvaises fréquentation, rivalité, jalousie fraternelle, perte des centres d’intérêt, etc…).

Il peut y avoir d’autres motifs de consultation. La demande d’aide n’est pas toujours explicite, c’est souvent le thérapeute qui aide la famille à bien identifier et formuler la demande. Dans tous les cas, il est important de commencer un suivi en ayant clarifié cette demande et vérifié que chaque membre la valide. Cette clarification évitera de tomber dans des confusions et mal entendu et permettra de co-construire posément les axes de travail thérapeutique avec la famille.

Le fonctionnement d’une famille en crise est celui d’une boucle qui se referme sur elle-même.

Pour Paul Watzlawick, la famille produit alors « toujours plus de la même chose » et sa souffrance s’accroît. L’intervention d’un tiers dans le système est nécessaire afin d’observer (parfois ressentir) et comprendre ce qui met la famille en souffrance.

Les difficultés dans une famille (cf. crise systémique) interviennent à des moments clés de l’évolution du système familial :

Il peut s’agir de la naissance d’un enfant, de la scolarisation d’un enfant, de l’entrée en adolescence, d’un départ d’un enfant devenu adulte (Cf. crise du nid vide), d’un parent au chômage, d’une maladie d’un parent, de la retraite des parents, d’un décès des grands-parents, d’un déménagement, d’une adoption, etc… Le travail s’orientera donc dans un premier temps sur l’identification de la problématique familiale, et sur la reconnaissance par l’ensemble du système.

Le tissage du lien entre chaque membre lors de cette crise est une priorité afin de permettre à chacun de mieux communiquer et de trouver des réponses nouvelles au problème. De même, l’alliance thérapeutique est un critère nécessaire pour accompagner la famille en toute confiance et sécurité.

Le symptôme sera la porte d’entrer pour révéler la souffrance ou les difficultés de la famille dans son ensemble, mais au lieu de désigner un coupable, de vouloir pointer une possible pathologie et/ou comportement destructeur et/ou situation négative d’un des acteurs du système (par ex, un problème de toxicomanie ou une pathologie mentale), l’approche systémique mettra en avant l’idée que la famille s’organise, fonctionne, et se régule en fonction des interactions et à partir des règles, explicites et implicites, qui s’y créent. Les dysfonctionnements d’une personne pouvant alors se lire comme un effet de ces régulations. C’est pourquoi, il devient utile de passer par le repérage des règles implicites de fonctionnement de la famille,  par l’émergence des nons-dits, par l’identification du système de croyance et du mythe familial.

Robert Neuburger a beaucoup insisté sur l’importance du mythe familial. Pour lui, le mythe est défini comme « un ensemble de croyances sur les qualités supposées du groupe ». Il est constitué des éléments de la mémoire familiale que les ascendants ont jugés bon de transmettre, tandis que ce qu’il convient d’oublier est gommé. De ces croyances « autoréparatrices », dans la mesure où elles soutiennent une image positive de la famille (exemple : « Chez nous, on a toujours été soudé »), peut découler des règles de conduite. Poussées à l’extrême, elles peuvent avoir des effets pathogènes. 

Il arrive qu’avec certaine famille, il soit nécessaire de faire le génogramme (arbre généalogique amélioré) de la famille pour mieux identifier les places et rôles de chacun dans le système.

Exemple de génogramme

Cela permet de vérifier si les niveaux hiérarchiques sont respectés et de voir les répétitions entre les générations. En explorant la vie des ancêtres, on cherche à savoir s’ils ont été victime de traumatismes, de conflits, d’injustices, de graves maladies, ou d’une mort injustifiée-injustifiable (meurte, guerre, etc…)

La découverte de l’origine d’un trouble est une étape essentielle de la guérison mais cela nécessite de mettre en évidence l’histoire familiale afin de découvrir les processus de transmission transgénérationnelle, de mettre à jour les phénomènes de répétition, et de dévoiler les loyautés familiales invisibles, ainsi que les legs porteurs de symptômes.

Parfois se révèle un secret de famille (ex : secret de filiation). Lorsqu’on repère des drames familiaux, il est fort à parier que les générations suivantes (souvent trois niveaux en dessous) sont porteuses d’un symptôme. Dans le cas de secret de famille (Cf. Anne Ancelin Schützenberger, une des pionnières dans cette spécialité en France), la conscientisation avec rituel de réparation, ou rendu symbolique du leg reçu sont souvent suffisants pour rétablir les désordres. Bon nombre de pathologies familiales s’articulent autour d’un non-dit ou de souffrances qui, parce qu’elles n’ont pas été surmontées par les générations précédentes, continuent d’agir sur leur descendance.

Le travail accès sur le transgénérationnel n’est pas toujours justifié et nécessaire en thérapie familiale. D’autres axes de travail sont possibles, tout dépend de la problématique.

Le lien d’attachement insecure dans une famille peut engendrer des conflits et d’autres troubles divers (repli, peur, blocage des apprentissages, troubles de l’endormissement, angoisse, panique, etc…). En conséquence, cela s’exprime par une difficulté pour l’enfant de s’ouvrir au monde extérieur, de faire ses expériences pour découvrir, apprendre, aller vers des réseaux sociaux, d’explorer de nouveaux espaces, d’affronter et dépasser ses peurs. Un travail avec soutien aux parents est alors nécessaire afin de libérer les membres (parents et enfants) d’une intrication systémique trop dépendante, et indifférenciée.

D’autres répercussions des liens d’attachement insecure entraîneront des transactions relationnelles basées sur le conflit, les disputes, des sentiments de culpabilité, de la tyrannie,… Ces patterns d’attachement insecure définissent le Modèle Interne Opérant de l’enfant. Lorsqu’il deviendra adulte, il reproduira des difficultés relationnelles avec répétition des schémas familiaux. C’est pourquoi, il est important d’aider la famille à construire des nouvelles relations affectives, de découvrir d’autres transactions relationnelles et de trouver des ressources afin de réparer la base secure interne des membres du système.

Ouvrir le système familial au monde extérieur est un levier puissant pour permettre aux membres de retrouver un fonctionnement sain et équilibré avec de justes distances relationnelles : respect des espaces physiques et psychiques, tiers introduit dans la famille, échanges fluides avec l’extérieur, acceptation des différences sans jugements ni attaques sur l’identité, la créativité, ….

Comment se déroule une thérapie familiale ?

Le thérapeute va d’abord définir un cadre de travail : la fréquence des séances, l’invitation ou l’exclusion de tel ou tel membre de la famille, une thérapie en solo ou en co-thérapie (il est à noter qu’une co-thérapie n’est pas possible en libérale), son dispositif (miroir sans tain, enregistrement de la séance, mais là aussi ce matériel n’est pas accessible aux thérapeutes libéraux qui louent leur bureau).

Le dispositif est construit de manière à créer une ambiance détendue qui rappelle le salon de la maison. Les membres sont invités à s’asseoir sur des sièges placés en cercle, de préférence sans obstacles entre chacun afin d’augmenter la libre circulation de la parole.

Le thérapeute systémicien se place en « position basse » car il ne se considère pas comme l’expert du système. Il aborde les séances avec la conviction que c’est la famille qui est compétente et que c’est donc elle qui détient la solution au problème. Son travail sera d’amener la famille à découvrir sa propre solution pour enclencher le processus du changement. Les outils du thérapeutes peuvent être de puissants leviers thérapeutiques qui impulsent la transformation du système, mais en aucun cas, le thérapeute fera à la place des membres.

Le thérapeute aura donc un rôle de médiateur et de régulateur ; il favorisera l’expression de chacun, ses souhaits, mettra aussi en avant les efforts fournis pour que la famille aille mieux. En accord avec la famille, le thérapeute fixe un objectif précis qui fera naître de nouveaux équilibres relationnels. 

Les séances de thérapie familiale durent une heure, parfois un peu plus. L’intervalle entre les séances est variable, et il est généralement décidé en fonction de la disponibilité de chacun, et bien sûr de la difficulté des problèmes présentés. Toutefois, il est préférable de laisser 3 à 4 semaines entre chaque séance afin de laisser du temps aux familles pour activer les prescriptions et dans le meilleur des cas un changement.

La durée moyenne d’un traitement peut se situer entre 6 et 20 séances, même si bien sûr, cela est difficile à estimer car adapté à la situation forcément singulière de chaque famille. Elle ne doit, toutefois, pas excéder deux ans. L’approche systémique familiale fait partie des thérapies brèves.

Qui peut bénéficier d’une thérapie familiale ?


Tout problème qui affecte la vie d’une personne, en lien avec ses relations familiales et les contextes plus larges, gagnera à être travaillé avec l’approche systémique.

Et toute situation qui affecte les relations entre les membres d’une famille peut tirer bénéfice d’une thérapie familiale.

La thérapie familiale est certainement utile dans les moments de crise mais également pour les problèmes récurrents, comme ceux qui peuvent être liés à la maladie mentale d’un des membres de la famille.

Quand sait-on que le suivi est terminé ?

Au fur et à mesure des séances, la communication au sein de la famille doit en principe s’améliorer. Toutefois, mieux communiquer ensemble n’exclue pas l’importance, pour chacun des membres, de se réapproprier une forme d’autonomie psychique qui permet d’exister sans être étouffé par son appartenance au groupe familial.

Le premier signe d’une amélioration de la situation est la disparition du symptôme qui a fait consulter. Si le symptôme a disparu, c’est qu’il n’a plus de raison d’être. Le système familial retrouve alors son équilibre, cette homéostasie permet à chacun de poursuivre à nouveau ses cycles d’évolution et de se réaliser de manière saine et sereine, tout en restant en lien avec chaque membre du groupe d’appartenance que représente la famille.

 

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