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La thérapie de couple avec l’approche systémique…

L’approche systémique est centrée sur la relation entre les personnes, elle prend en compte la communication et les interactions entre individus. Elle consiste à comprendre une situation en tenant compte de la globalité et la complexité afin d’identifier des pistes de solutions à la hauteur des enjeux.

Cette approche s’applique aux situations confuses, contradictoires, conflictuelles, et qui résistent aux changements donc à l’évolution, au développement d’un système où chaque individu est sensé pouvoir se construire (s’individuer) et s’épanouir.

Même si le thérapeute systémique s’arrête sur un des membres du système en s’intéressant particulièrement à son développement et sa construction psychique, il le fera dans l’objectif de rendre compte de l’aspect fonctionnel général du système-couple et pour comprendre sur quoi se définit la relation conjugale (qui est une relation singulière, unique).

L’individu fait partie et est influencé par différents systèmes : familial, professionnel, social, etc… Les personnes dépendent des unes et des autres et leurs échanges se font avec des règles implicites et de communication utilisées la plupart du temps de manière inconsciente.

Chacun est donc le produit de toutes ses expériences et de tous ses apprentissages dans sa famille d’origine, dans sa culture.

Qu’est-ce qu’un couple ?

Le couple est le plus petit système existant. Il se crée en partant d’une intrication de deux systèmes familiaux d’origine pour faire émerger un nouveau système-couple dans lequel pourra s’ajouter (ou pas) l’arrivée d’enfant(s).

Son fonctionnement montre la nécessité de la mise en place des piliers que sont les mythes, les croyances et les rituels. Ces piliers créent l’identité singulière du couple. 

C’est Robert Neuburger qui introduit le concept de mythe dans la relation conjugale. Pour lui, le monde mythique va favoriser l’invention de rituels qui en retour vont enrichir le monde des mythes du couple.

La vie du couple est comme une danse entre les différents mondes d’éléments qui constituent une cellule, danse où chaque monde d’éléments va, sans se différencier, favoriser l’émergence de nouveaux éléments dans d’autres mondes. Le couple oscille donc entre le pôle mythique, le pôle des croyances et le pôle des rituels.

Le produit de cette danse se voit dans les capacités des couples à construire leur intimité, à franchir des obstacles, et à faire preuve de créativité.

Un couple qui va bien n’est pas un couple sans problème, c’est un couple qui sait résoudre ses problèmes, et pour se faire, le couple doit parfois traverser des crises.

Le mot « crise » n’est pas négatif, il signifie que le passé est mort et le futur n’est pas encore né. C’est le passage obligé entre deux états stables d’un système en plein évolution !
Les crises sont donc engendrées par des changements qui nécessitent une redéfinition des relations entre les humains.
Un des changements les plus importants qui soit, est celui de considérer la liberté de choix dont dispose chaque individu investi dans sa relation de couple.

Pour Serge Hefez : « La relation de couple n’est pas un état, mais un processus de développement continu qui évolue par crises successives ».

Les crises sont donc normales, et elles permettent une régulation ou un réajustement (retour à une homéostasie) au cours de notre évolution personnelle et de notre dynamique relationnelle afin de maintenir la relation vivante.

A quel moment considère t-on qu’il y a nécessité de se faire aider ?

Les motifs de consultation en thérapie conjugale ?

La consultation intervient lorsque le couple n’est plus en capacité d’utiliser ses propres ressources de résolution au problème face à une situation de crise.

Quand la communication est rompue, que les disputes se multiplient, que chacun a l’impression de répéter les mêmes conflits, que les efforts pour trouver un compromis restent vains, que l’ennui mine le couple ou qu’il y a de nombreux reproches fait à l’autre l’accusant d’être la cause de la souffrance, quand il y a une insatisfaction dans la relation avec l’impression qu’un fossé s’est creusé ….

… alors il est temps d’envisager d’entreprendre une thérapie.

  • Un couple peut consulter à cause de problèmes externes qui se répercutent sur son équilibre : Les relations conflictuelles avec la belle-famille (cf. conflits de groupe d’appartenance), un conflit de loyauté envers sa famille d’origine, des difficultés financières, des conflits à propos des enfants, une maladie ou un handicap récent, un éloignement professionnel, un épuisement au travail, un deuil douloureux qui enclenche un repli. Les raisons que se donne le couple pour consulter sont alors le plus souvent liées aux conséquences des problèmes qu’aux problèmes eux-mêmes. Toutefois, il arrive que la crise engendrée par de telles épreuves devient révélatrice de la fragilité ou des dysfonctionnements du système-couple.
  • Lorsque l’arrivée d’un enfant entraîne une crise au sein du couple, c’est souvent parce que le partenaire se sent fragilisé dans sa place. Il se réactive alors pour lui une problématique de rivalité à travers la naissance de l’enfant. C’est le cas lorsque les relations amoureuses se construisent sur une demande inconsciente de réparation affective. En conséquence, cela entraîne des sentiments de jalousie, de rejet ou d’abandon avec crise de couple si la relation exclusive n’est plus tenable.

« Le couple, l’enfant, la famille sont des paris sur l’avenir, mais nul ne connaît par avance

le destin de ces aventures, sinon qu’elles sont risquées ! » (Cf. Robert Neuburger)

  • Quant aux difficultés sexuelles, elles sont le plus souvent la conséquence de problèmes relationnels, ou de perte d’attirance pour son conjoint. Le quotidien entraîne progressivement des habitudes qui finissent par éloigner chaque protagoniste du système-couple. S’il s’agit de tromperie dans le couple, cela déclenche un sentiment de trahison qui fragilise la confiance et ébranle les valeurs investies dans le système-couple. Les piliers mythiques sont atteints, ce qui altère rapidement les capacités d’invention et de créativité du couple. Une banale tromperie est dangereuse justement parce que banale et banalisant le couple, mettant en doute sa différence, son identité.
  • Les attaques aux rituels du couple ont le même effet de faire perdre la confiance dans la valeur du couple, dans ce qu’il représente de support d’identité. Ainsi quand l’un découvre par exemple que son conjoint lui a offert le même cadeau à l’occasion d’une fête, qu’à une autre personne qui peut être un amant ou une maîtresse, voire encore plus destructeur, sa mère, c’est la place privilégiée qu’occupe le partenaire qui est directement attaquée et ainsi l’unicité que représente l’être aimé aux yeux du conjoint.
  • Il arrive que l’évolution personnel d’un conjoint entraîne une perte de repère pour l’autre et un déséquilibre temporaire. Cette problématique peut se travailler en thérapie de couple afin d’aider chacun à comprendre ce que traverse l’autre. Parfois, il s’agit de réaliser que cette transformation personnelle du conjoint ne permet plus de poursuivre la route ensemble. Cela concernera surtout les couples dont le conjoint a servi de modèle narcissique à l’évolution de l’autre (ex : « je te choisis car j’aimerais te ressembler »). En effet, une fois cette fonction accomplie, la personne cherche d’autres modèles afin de poursuivre son évolution, ou bien, elle souhaite à présent occuper une autre place, et un autre rôle vis à vis du conjoint, chose qui n’est pas toujours acceptée.
  • Une relation affective qui démarre peut être complexe et engendrer une difficulté et de la souffrance pour chacun. L’aide d’un tiers peut aider le couple à définir ses objectifs de vie (en créant par exemple un contrat explicite satisfaisant pour chacun dans cette relation naissante), et à développer les bons outils pour améliorer la communication et consolider le mythe.

La thérapie de couple…

En matière de souffrance psychique, Il sera important de distinguer une souffrance « individuée » et une souffrance liée à la participation à un groupe, ici le couple. Dans les souffrances individuées, le sujet contient la clef qui peut le soulager, dans l’autre cas, il n’en détient qu’une partie, l’information étant répartie entre les membres du couple. Si la personne souffrante ne possède qu’une partie de la clef, il en est de même pour l’autre membre du couple. C’est en quoi la présence des deux est indispensable pour entreprendre une démarche thérapeutique conjugale.

Les thérapies de couple posent un problème spécifique qui est la forme de la demande d’aide. Dans la plupart des cas, ce qui est souvent clairement exprimé, est l’idée que les problèmes émanent de l’autre !

Nous nous trouvons devant une double désignation, chacun ayant décidé que l’autre partenaire est la source des difficultés. Le problème sera ainsi défini de façon différente, voire opposée. Comment mener une thérapie avec deux demandes distinctes, deux façons de définir le problème ? 

Tenter de rapprocher les points de vues de chacun est peine perdue ! L’enjeu consiste, en effet, à identifier les fonctionnements de chacun par la reconnaissance du passé dans l’identité actuel de la personne et du système-couple par les blocages, les contradictions et les écueils de la communication. Pour cette dernière, Neuburger notait à juste titre que : « si quelque chose s’use effectivement vite dans un couple, c’est le langage »

L’utilisation d’un modèle circulaire par le thérapeute systémicien est un outil précieux. Il sort de la logique déductive : A=>B et B=>A en redéfinissant le problème comme n’étant plus la somme de deux problèmes (celui de Mr et celui de Mme) mais un seul, celui du « jeu psychologique du couple« . Cette redéfinition commune ouvre d’autres perspectives de travail car en reformulant autrement leur difficulté, le thérapeute va réactiver la constitution mythique de leur couple. Le couple se sent reconnus dans leur identité de couple, ce qui leur permet de retrouver un sens de leur dignité d’appartenance donc une certaine créativité.

Chaque personne est porteuse de son propre système d’origine et peut implicitement réactualiser dans sa vie conjugale des problématiques anciennes. Les places et les rôles occupés dans la famille d’origine peuvent donc être revisités afin de comprendre qu’est-ce qu’il se rejoue dans la relation (dominant/dominé, dépendance/indépendance, rejet, abandon, rivalité, sauveur, bouc émissaire, victime, etc).

La construction des valeurs, croyances, rituels, et legs est explorée afin de comprendre la carte du monde de chacun (cf. système de croyances et schémas internes). Chaque être humain est unique et observe le monde en fonction de comment il est « fabriqué« . Il existe autant de monde qu’il y a d’êtres humains sur terre.

Pourtant, tout l’enjeu du couple est de co-créer et de partager un espace commun suffisamment viable pour que chacun se développe, s’épanouisse en toute sécurité et en respectant la différence, l’altérité. Enjeu qui redouble de difficultés lorsque l’on sait que l’être humain est en perpétuel évolution. Ce qui est acquis un jour après beaucoup de négociation et d’épreuves, peut être perdu le lendemain. Le système-couple est un ensemble bien vivant qui doit s’adapter en permanence tout en maintenant une certaine stabilité. C’est ce qui rend la relation si complexe et difficile. Ce qui peut permettre la survie des couples tient plus à leur capacité à inventer des compromis, à être tolérants et surtout à conserver un sens du relatif, de l’autodérision, de l’humour. N’oublions jamais que les conflits n’éclatent que si les partenaires ont tous deux raisons. « Là où nous avons raison, il ne repoussera jamais de fleurs » (Cf. Yehuda Amichaï).

Le thérapeute repère les compétences du système-couple pour réactiver les ressources déjà présentes mais non-accessibles au moment d’une crise bloquée. Le thérapeute vient faire tiers dans la relation, il apporte un regard neuf sur la situation. Cette ouverture de champ aide le couple à observer le problème sous un angle différent et relance la compétence à trouver des solutions. Il s’agit d’activer les ressources du système-couple plutôt que ses manques, son actif plutôt que son passif.

Le système d’attachement (attachement sécure ou insecure) de chacun est un levier pertinent pour comprendre la souffrance dans le lien relationnel affectif, notamment lorsqu’il y a des difficultés dans les séparations liées au travail, à des voyages, une hospitalisation, ou lorsqu’il y a un stress extrême traversé suite à un événement douloureux (chômage, maladie, décès d’un proche, etc).

Les conflits répétés ou chroniques (Cf. conjugopathie) dans un couple sont très souvent liés à un attachement insécurisant. Le conjoint a un rôle pour son partenaire de figure d’attachement tel un parent pour son enfant lorsqu’il apporte les bons soins (caregiving) afin de rassurer l’enfant qui vit un stress. Si le conjoint n’est pas en mesure de comprendre que son partenaire a besoin d’aide ou d’être rassuré, il y a augmentation du stress et de l’insécurité qui enclenchent retrait ou conflits vis-à-vis du partenaire. La manière de (dys)fonctionner dans le couple peut être due à une insécurité affective issue de l’enfance.

Cette insécurité peut se travailler afin de ne plus reproduire les schémas (ou patterns) d’attachement qui ne rendent pas heureux, ne permettent pas de mieux aimer. Ce travail aide à désactiver les jeux psychologiques inconscients du couple qui font souffrir.

Les postures relationnelles et mode de transaction pourront aussi être repérées afin de comprendre comment s’active le triangle dramatique (Cf. bourreau-sauveur-victime).

Une prise de conscience sur les états du moi qui s’activent dans certain contextes ou enjeux relationnels permet de très vite stopper les relations dysfonctionnelles où se rejouent les états du moi enfants (enfant soumis qui a peur ou enfant rebelle qui revendique) ou parents (parent nourricier qui infantilise, parent critique qui juge sévèrement). Le thérapeute amènera le couple à inventer une nouvelle relation où chacun peut occuper une posture avec un état du moi plus adulte envers son conjoint.

De même, les positions relationnelles rigides (dominant/dominé) seront une porte d’entrée afin de comprendre les blocages dans le couple.

Parfois une recherche sur les ancêtres ou les secrets de famille apportera des compréhensions sur le choix du partenaire (et sa famille d’origine) et permettra de dévoiler le sens des répétions actualisées dans l’ici et maintenant du système-couple.

Le changement opère lorsque le couple peut construire une bonne alliance thérapeutique (alchimie qui prend ou pas) et lorsqu’il est prêt à prendre le risque d’aller vers l’inconnu, quitter l’ancien afin de découvrir le nouveau. La phase de transition entre l’ancien et le nouveau peut paraître inquiétante voir effrayante, mais lorsqu’elle est réussie, elle apporte de réels bénéfices.

La demande d’aide en thérapie n’est pas toujours portée par les deux protagonistes du couple, dans ce cas elle peut entraîner l’échec ou le report d’une thérapie de couple. Toutefois, il arrive que le non-demandeur soit surpris des avantages d’un tel travail et s’approprie ensuite la demande.

Il arrive que les plus grosses crises entraînent un remaniement total de la structure du système-couple et permettent l’entrée dans une nouvelle lune de miel conjugale. Toutefois, la crise n’est pas toujours extrême et violente avec un enjeu de rupture, et dans ce cas, quelques séances suffisent à restaurer le lien et à modifier le fonctionnement du système-couple pour repartir vers quelques années de croisière paisible à deux.

Il est important de comprendre que le thérapeute ne peut pas évaluer à l’avance quelle forme prendra le suivi thérapeutique du système-couple pour réaliser ses objectifs, ni quelles conséquences aura ce suivi. Il se peut que les objectifs atteints soient contraires au projet du système-couple en début du suivi.

Cette aventure est pleine de surprises et de rebondissements…

 

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